Par définition, la slow fashion se place par opposition au phénomène de la fast fashion*. L’idée est de s’inscrire dans un procédé conscient et durable dans sa façon de consommer la mode. Sample Slow Jewelry se reconnaît et s’inscrit dans ce mouvement doux et respectueux de la planète.
Comment appliquer la slow fashion ?
A nos yeux, la slow fashion n’est pas une série de règles à suivre impérativement mais plutôt une philosophie à appliquer du mieux possible dans nos choix quotidiens. Il existe une multitude de façons de s’inscrire dans une démarche slow fashion. Nous en avons relevées 6 que nous souhaitons partager avec vous dans cet article, à travers six mots-clés.
Réflexion
Avant toute chose, pour consommer de façon consciente il convient d’adopter un peu de réflexion. De se poser les bonnes questions avant d’acheter un nouvel article. En ai-je vraiment besoin ? Où a-t-il été produit ? Par qui ? Quels matériaux ont été utilisés dans sa fabrication ? Il s’agit de prendre conscience de l’acte qu’on pose lorsqu’on effectue un achat. En effet, avec la mondialisation et la surconsommation, le fait d’acheter est devenu un acte anodin et des plus communs, que nous effectuons parfois même sans nous en rendre compte.
Revalorisation
Technique également connue sous le nom de “upcycling”, il s’agit d’utiliser ce que nous possédons ou du moins ce qui existe déjà pour en faire quelque chose de nouveau. Une démarche donc circulaire et respectueuse de l’environnement, qui s’applique autant à la mode qu’à n’importe quel domaine de notre vie. Lorsque vous coupez un vieux jeans pour en faire un short ou lorsque vous réutilisez un bocal alimentaire en verre pour de la déco, vous pratiquez l’upcycling.
Pour commencer, vous pouvez faire un tri dans vos affaires pour y voir plus clair. Réfléchissez alors à comment revaloriser certaines pièces que vous ne portez plus. Parfois un simple ajustement ou une petite customisation peut suffire à la moderniser et lui donner une deuxième vie.
La réparation est évidemment une forme d’upcycling également. Amener un vêtement chez un couturier, un sac chez un maroquinier ou encore un bijou chez un créateur.rice peut leur offrir une deuxième et longue vie.
Pssst ! Si vous ne la connaissez pas encore, nous vous recommandons vivement de suivre Juliet Bonhomme sur Instagram. C’est un peu la queen de l’upcycling et de la slow fashion en général.
Minimalisme
“Less is more...” Le mode de vie minimaliste consiste à choisir de moins consommer, de se contenter de moins d’objets matériels pour se concentrer sur ce qui compte vraiment. L’idée est de se sortir du modèle “gagner plus d’argent pour posséder plus”. Il va sans dire que ce lifestyle, appliqué à la garde-robe, est entièrement compatible avec l’approche de la slow fashion. Si vous ne l’avez pas encore vu et que ce sujet vous intéresse, le documentaire “Minimalism” sur Netflix est vraiment intéressant.
Seconde main
Économique et écologique, il y a toujours eu des adeptes de friperies, vide-dressings et de magasins vintage en tout genre. Cependant, la seconde main est devenue accessible à tou.te.s depuis quelques années grâce à Vinted (entre autres). Les vêtements de seconde main sont en quelque sorte la solution la plus facile et abordable lorsqu’on souhaite consommer la mode de manière plus réfléchie. Acheter des vêtements déjà portés s’inscrit dans une démarche circulaire, qui lutte contre le gaspillage et la surproduction.
Par exemple, Déjà Vu, Ozer Concept, Think Twice (T2), The Wild Girl Shop et La Belge Gosse Shop sont plusieurs (e-)boutiques belges que nous vous recommandons pour shopper de la seconde main.
Qualité
La qualité d’un vêtement ou d'un accessoire est un gage de durabilité et peut s’opposer à la quantité. En effet, du point de vue de la slow fashion, on préférera posséder peu de pièces de qualité qui dureront dans le temps à une multitude de vêtements qui s'abîment rapidement et nous incitent à toujours acheter davantage.
Fabrication
Surtout lorsqu’il s’agit d’acheter quelque chose de nouveau, on peut se poser des questions quant à la fabrication de la pièce en question. On préférera quelque chose de produit localement, tant d’un point de vue écologique, pour éviter l’impact environnemental des transports longues distances, que d’un point de vue éthique, pour soutenir l’artisanat et l’entrepreneuriat local.
Les matières premières utilisées dans la fabrication sont également à prendre en compte : leur impact écologique, leur provenance et traçabilité, ou encore leur qualité.
De plus en plus de marques développent des concepts eco-friendly, notamment au niveau de la fabrication de leurs produits. Au niveau belge, nous pensons notamment à Sé-em qui utilise des chutes de tissus, Shak & Kai qui utilise des matériaux entièrement recyclés ou encore Kaly Ora qui produit des maillots de bain élégants et épurés à partir de plastiques récupérés dans les océans.
Voici donc les six pistes que nous avons relevées dans notre démarche slow fashion. Nous espérons vous avoir apporté des conseils utiles.
Notons que les accessoires de mode (sacs, chaussures, bijoux,...) font également partie de cette prise de conscience. La slow fashion ne se limite pas qu'aux vêtements.
Rappelons pour finir qu’il s’agit d’un guide, une philosophie, pour nous permettre de conscientiser notre consommation. Inutile de se mettre une pression en visant une perfection inatteignable. Nous pensons qu'il est possible d’adopter la slow fashion même en achetant encore occasionnellement chez de grandes enseignes fast fashion. Le tout reste d’agir en conscience.
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*ou “mode éphémère”, qui se caractérise par le renouvellement très fréquent des collections de vêtements en vente afin de pousser à la consommation.